Le jour où j’ai changé mes lunettes.

Coucou,

Pour ceux qui ne le saurait pas : j’ai des lunettes. Depuis le CE1. Autant dire que je suis une habituée. Myope. Mes lunettes, je ne peux pas vivre sans. Sans, je vois flou. Sans, je ne distingue pas les lettres. Sans, je ne distingue pas les détails. Sans, je ne peux pas vivre.  [eh oui, pire qu’une drogue] Aussi, mes lunettes font partie de ma vie. Et comme toute chose qui vit, elles évoluent. Récemment d’ailleurs, j’ai changé de lunettes.

C’était seulement la quatrième fois de ma vie que je changeais de monture. C’est toujours tout un scénario. Je fais des essayages mais comme je vois rien je choisi toujours un peu dans le flou et les lumières sont atroces chez les opticiens alors finalement je sors toujours pas très sûre de moi. En plus de ça, j’ose jamais prendre des lunettes trop décalées. De un parce qu’après il faudrait les assumer au quotidien et de deux parce que avec la grosseur de mes verres, y a certaines paires de lunettes que je ne peux pas prendre. C’est donc dans cette galère que je me suis encore embarquée il y a peu. Finalement, après avoir claqué la moitié d’un smic dans mes lunettes, je suis ressortie avec. Le changement ? Plus larges et moins noires : tachetées marron en fait.

Le matin j’étais allée en cours. L’aprem j’ai récupéré mes lunettes. Le soir, je suis sortie avec ma classe. En plein questionnement afin de savoir si mon nouveau choix de lunettes était le bon et ne voyant pas très clair à cause de mes nouveaux verres [l’effet est toujours un peu bizarre au début quand on change, tmtc si t’as des lunettes] je suis donc sortie. Je me suis demandée ce que les autres allaient penser. Certes, j’accorde trop d’importance au regard des autres, sans doute. Mais comme disait Sartre : « On me voit donc je suis ». Je ne sais pas si je comprend la citation comme il faut et je loupe sans doute une bonne partie de l’explication mais vous avez compris l’essentiel. Finalement, la grosse blague. Personne n’a vraiment remarqué le changement. J’ai pas trop su si je devais bien le prendre ou non. Enfin, je m’y suis habituée assez rapidement, mon entourage aussi.

Puis, j’en ai déduit une chose : les gens n’observent pas. Je ne rejette pas la faute sur les autres. Moi aussi je fais partie « des gens ». On a tous notre petite vie, notre petit quotidien. On s’occupe tous de nos problèmes, plus ou moins importants. Mais au final, on n’observe pas. On remarque pas les choses. Ou alors pire, on s’en fiche. Complètement. Je trouve ça triste mais on n’y peut pas grand chose. Je me dis tout de même que c’est toujours bien d’en prendre conscience et d’essayer d’améliorer son observation. Essayer. Pas réussir, juste essayer. Je suis sûre qu’on a tant a y gagner. Juste en faisant un peu plus attention, de temps en temps.

Bisous & Amitié,

Flora.